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Le boudoir de K
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10 mai 2018

Paris : Rue Crémieux, promenade printanière - XIIème

rue crémieux paris 12 5 bis

 

La rue Crémieux, pittoresque rue piétonne aux façades chamarrées, paradis des chats et des blogueurs, se situe dans le quartier des Quinze-Vingts du nom de l’hôpital situé rue de Charenton. Elle relie la rue de Bercy à la rue de Lyon dans le XIIème arrondissement, à quelques encablures de la Gare de Lyon. Son charme bucolique doit beaucoup à l’initiative de ses heureux habitants qui ont repeints les coquettes bicoques de couleurs acidulées et tendres qui ne sont pas sans rappeler Portobello à Londres, l’île de Burano à Venise ou encore Valparaiso au Chili. Jardinières savamment entretenues et arbustes verdoyants, rosiers et hortensias prospèrent pour le plus grand bonheur des promeneurs, halte champêtre en plein cœur de l’émoi urbain

 

Tracée à l’emplacement des anciennes Arènes Impériales, lieu de divertissement de 1500 places très prisé au début du Second Empire, la rue est ouverte en 1865 par la Compagnie Générale Immobilière. Elle porte alors le nom d’avenue Millaud en référence à Moïse Polydore Millaud (1813-1871). Banquier, entrepreneur, cet homme très affairé est également patron de presse. C’est lui qui  créé en 1863 le Petit Journal, premier quotidien à un sou, ancêtre de la presse populaire mêlant actualités, politique, faits divers, romans-feuilletons rédigés notamment par Ponson du Terrail, auteur des aventures de Rocambole et Garboriau, considéré comme le père du roman policier. En 1897, cette jolie venelle est rebaptisée rue Crémieux, en hommage à Isaac Moïse dit Adolphe Crémieux (1796-1880) avocat et homme politique français, membre du gouvernement provisoire de 1848, célèbre
pour le décret de 1870 qui porte son nom et donna la nationalité française aux Juifs d’Algérie.

rue crémieux paris 12 4

L’agrément sans pareil de la rue Crémieux, dans un quartier manquant singulièrement de charme, est un enchantement. A tel point que les blogueurs parisiens s’y pressent avec délice, moi la première. Je me demande parfois si les habitants ne vont pas finir par se lasser du ballet incessant d’olibrius mitraillant les façades colorées de leur petit Eden. La grande Cité réserve parfois de jolis moments de poésie qu’il faut savoir préserver.

 

 

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