20 Km de Maroua et à 140 Km de Kousseri, le parc de Waza est le plus célèbre et spectaculaire du Cameroun voir de l’Afrique francophone. Créé en 1934, il couvre une superficie de 170.000 hectares.
Nous avons donc pris l’avion pour Garoua, Maroua, Nadine, Moune et moi même. Nous partions pour ce safari photos. Il est conseillé d’arriver tôt le matin pour espérer voir le maximum d’animaux avant les grosses chaleurs de la journée. Joyaux parmi les réserves animalières africaines, le parc est fidèle à sa renommée. Les animaux du parc sont présents au rendez vous. Tout juste entrés, après trois kilomètres de piste, au rendez vous des colonies d’antilopes, des damalisques, des hippotragues, des cobs de Buffon, de roseaux, et des gazelles là devant nous, profitant des premiers rayons du soleil. Nous poursuivons notre safari en roulant au pas, et comme des enfants devant des vitrines de Noël, nous regardons à droite, à gauche, devant, derrière, au loin dans la savane, pour apercevoir les animaux. Au fil des kilomètres sur des pistes sauvages. Les girafes sont trahies par leur taille. Elles se repèrent de loin. Au milieu de cette savane elles promènent leur gracieuse silhouette, en s’arrêtant pour brouter des branches epineuses d’acacia dont elles raffolent. Sur le bord des pistes, un véhicule arrêté, signe indéniable de la présence d’un ou plusieurs animaux à ne pas éviter. C’est ainsi que l’information sur la présence de tel ou tel animal circule.
Nous croisons des gens qui nous signalent la présence d’un lion à environ 2 kilomètres. Nous nous y rendons. Spectacle magnifique ! Dans les herbes hautes, un lion. Un beau jeune mâle, nous regarde et nous maintient à distance. Cette image impose le respect. Le roi des animaux est majestueux. Nez à nez avec cette bête, il est préférable de se faire tout petit. Moune appareil photo sur l’œil, va nous faire des frayeurs, le pisteur nous informe de garder les fenêtres fermées, mais elle est tentée d’ouvrir, quand soudain le lion bondit, plus de peur que de mal, nous sommes enfermés. Le territoire sur lequel nous nous trouvons lui appartient, et il nous le fait savoir.
Nous avons l’énorme chance d’avoir pu voir en une seule journée un lion,des centaines d’antilopes, des oiseaux, en l’occurrence des autruches mais aussi des girafes, et un magnifique troupeau d’éléphants d’au moins 300 têtes qui se restauraient en mettant à mal le feuillage des arbres, sans compter des dizaines d’antilopes
Sur le chemin de retour vers le camp, nous apercevrons un troupeau de gnous au loin, et de zèbres.
Retour au camp. Nous avons la tête pleine de nouvelles et belles images … Dans une grande case, une salle de bain nous attend ouffff, « ah nan !!!! L’eau entreposée dans une grande citerne sous une température de plus de 50° ne nous donnera pas le bonheur de nous rafraîchir, il nous sera donc impossible de nous laver » Nous arriverons tout juste à refroidir les petites fioles d’alcool blanc que Nadine nous invite à déguster chaque soir après notre dîner.
Le nuit est pesante, Nadine et moi passons une partie de la nuit sur le pas de la porte de temps à autre. L’air est pourfendu par la course effrénée des chauves souris, dans les arbres, le chant strident de certains oiseaux nocturnes, d’insectes ou de bestioles bizarres participent à cette féerie.
Ce petit compte rendu n’est qu’un concentré de ce que j’ai pu admirer dans ce magnifique parc de Waza au nord Cameroun. Mais les odeurs, les couleurs, les chants, les paysages, les reflets changeants du ciel, sont envoûtants. J’ai, je l’espère, par ces quelques mots, essayé de vous faire partager cette balade. Mais cette nature, cette vie sauvage sont très fragiles. Des hommes s’emploient à la sauvegarder, d’autres à la détruire. L’enjeu est inégal.
Il n’y a pas d’arbres dans le désert, car on n’arrive pas à faire » pousser » de l’eau.